mardi 29 mars 2011

Toujours à Nice, mais plus pour longtemps !

En arrivant ce matin j’ai eu la surprise de constater que Bricoloman avait déjà installé les prises allume-cigare supplémentaires dont j’avais besoin… Du beau boulot d’ailleurs, bien mieux que ce dont nous avions discuté ensemble. Et le tout pour 25 €… Que demande le peuple, hein ?
Du coup comme j’avais un peu de temps avant que le livreur n’apporte l’avitaillement, j’ai commencé à faire de la place et à réfléchir à comment j’allais m’organiser… Le lourd en bas, le léger en haut. Le journalier à portée de main, l’exceptionnel bien planqué dans les fonds…
C’est qu’il y en avait pas mal tout de même… Mais j’ai quand même réussi à tout ranger, et en fait j’aurais pu en caser le double sans problème si j’avais voulu. C’est l’avantage d’avoir un « grand » bateau.

Avec un diamètre de 25 mm, tu m'étonnes que ça se bouche...
Puis je me suis occupé d’un truc qui trainait depuis un bout de temps… A savoir déboucher la tuyauterie d’évacuation d’eau. Et quand je dis un bout de temps, j’ai trop honte pour vous dire combien exactement.
J’ai fouiné, démonté les tuyaux jusqu’à ce que je tombe enfin sur le bouchon plein de merde puante… Là, juste à la jointure. Bien sûr, en démontant le bordel j’en ai foutu partout, ce qui m’a permis de vérifier que ma pompe de cale fonctionnait à merveille ! J’ai tout laissé ouvert pour que ça sèche pendant la nuit, puis j’ai ausculté mon moteur. Une petite rasade d’huile pour lui lubrifier le gosier, un petit quart d’heure de ronron pour que ça pénètre bien de partout… Et voilà, prêt pour jeudi !
Ensuite, j’ai remonté ma VHF sur son tableau, j’ai rangé mes cartes et mes papiers qui trainaient de partout… Qu’est-ce que j’ai fais encore ? Ah oui, j’ai fais mon lit !

Et glou, et glou, et glou...
Enfin, on ne dit pas lit sur un bateau, on dit bannette. Et on ne dit pas chambre, mais cabine. Bref, j’ai fais la bannette dans la cabine du Capitaine… Une belle bannette double avec une jolie couette bien chaude et accueillante… Pour moi tout seul !
Cela dit je ne suis pas monomaniaque sur ce point précis. Si par le plus pur des hasards une bateau-stoppeuse venait à embarquer, je ne serais pas chien au point de la laisser dormir dans le carré. J’ai de l’éducation que voulez-vous.

Bon ben voilà… Pas de modifications en vue pour ce qui concerne la journée de demain. Je récupère la plaque du bateau, et je termine d’emménager. J’imagine que je vais encore trouver de quoi m’occuper !

A plus les gens !

lundi 28 mars 2011

Comme un lundi

Je comptais bien aller au port aujourd’hui… Ouais, j’y comptais. Et peut-être pourrais-je même encore y aller à l’heure où je tape ces mots… Oui mais voilà, il est midi et j’ai pas envie.
Je suis crevé, et j’ai envie de manger un bon repas et de dormir. Ce sont deux choses qui m’ont manquées depuis une semaine.
C’est pas grave si je ne bouge pas aujourd’hui, car de toute façon j’ai presque fini tout ce que j’avais à faire, et je pense que ce qui me reste à emporter sur la Boiteuse pourra se faire en deux voyages. Il me reste quoi en fait ? Mon ordinateur et son écran, ma couette et mes coussins, quelques livres, CD et DVD… ma tente (au cas où), et puis c’est tout.
Le reste, tout le reste, ce que j’ai accumulé au fil des années, ces meubles, la paperasse, ces gadgets à la con que j’entasse depuis vingt ans, tous ces souvenirs, et bien tout ça je le laisse dernière moi.
Auparavant, il n’y a pas si longtemps lorsque j’hésitais encore à franchir le pas, je me demandais comment j’allais faire pour renoncer à tout ça. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Lorsque mes yeux tombent sur un truc, je me pose une question et une seule : Est-ce vraiment utile ?
Et la réponse à cette question ne tarde pas à faire le ménage par le vide, croyez-moi.

En fait, je me dis que puisque je suis sur le point d’entamer une nouvelle vie, autant se débarrasser des oripeaux de l’ancienne. Je garde juste quelques souvenirs indispensables, et le reste… Le reste pourrait très bien aller directement à la décharge, je m’en tape royalement le coquillard.
C’est vrai, je vous jure ! J’en suis arrivé là ! J’ai tellement intégré mon départ, et la possibilité que je ne revienne jamais, que j’abandonne volontiers toutes les reliques de mon passé. Jeudi, lorsque la Boiteuse passera la bouée du port, ce sera un nouveau Gwendal qui sera à la barre.

C’est peut-être ça finalement, le renoncement.

Cela dit je ne suis pas resté inactif ce matin. Dès 08h30 j’étais à l’ouverture du supermarché et j’ai entrepris de remplir un énorme caddie. Oh la bonne idée que j’ai eu de faire mon avitaillement dans le supermarché de mon quartier ! En une heure l’affaire était faite ! A vue de nez je dirais que j’ai de quoi tenir pendant un mois, mais rappelez-vous qu’il ne s’agissait que d’une base de conserve et de nourriture bien française. Le genre de repas que je ne me permettrais qu’avec parcimonie.
Ensuite je suis allé à la poste pour effectuer mon changement d’adresse. Désormais, c’est Momo qui recevra mon courrier !
Enfin, je me suis rendu chez un graveur pour faire fabriquer la plaque d’identification de la Boiteuse. Je l’aurais mercredi matin…

Entre les deux...
Demain, à partir de dix heures on me livre l’avitaillement et je dois recevoir la visite de Dominique le bricoloman du port. Il va m’installer mes prises supplémentaires, et moi pendant ce temps-là je rangerais le bateau. Et puis mercredi je récupère ma plaque, j’apporte mes dernières affaires, Arnaud passera me voir pour que je lui donne ma box et mon modem… Et j’emménage pour de bon.

Jeudi, pas trop tôt, je mettrais le cap vers Cannes où j’ai l’intention de passer l’après-midi et la nuit au mouillage entre l’île de Saint Honorat et celle de Sainte Marguerite (12 milles). Ce sera une première, et c’est pour ça que je le fais en prenant mon temps avec la Boiteuse… Comme ça, si quelque chose foire, je pourrais toujours me réfugier à Cannes ou continuer sur Saint Raphaël… on verra.

Capote à hauban !
Et ma journée de samedi vous demandez-vous ? Et bien ça a été vachement sympa. Arnaud et moi avons troqué le génois pour le foc, et cela nous a pris en tout et pour tout une vingtaine de minutes ! Alors que la dernière fois que j’ai fais ça tout seul, ça m’a pris presque deux heures… Ensuite, en attendant Dominique (bricoloman !), j’ai protégé le bas de mes haubans avec de l’adhésif, pendant qu’Arnaud s’attelait à une tâche aussi ardue qu’importante : Inscrire le nom de la Boiteuse sur la bouée fer-à-cheval. Déconnez pas, c’est vachement obligatoire que la bouée de secoure porte le nom du bateau qui la porte… Et il est aussi important que l’inscription soit lisible et bien foutue, car je suis le premier à me foutre de la gueule de ceux qui ont une bouée qui ne ressemble à rien.
Et pour le coup Arnaud, un graphiste à la base, m’a fait ça aux petits oignons ! Merci moussaillon ! Je penserais à toi à chaque fois que je verrais ce gros machin orange !
Entre parenthèse, j’ai aussitôt demandé une photo pour immortaliser ce moment, et celle-ci est tellement chouette que je me suis empressé de l’utiliser pour mes différents profils ! La voici dans son intégralité.

No comment...
Puis, nous sommes partis à la recherche de bricoloman… qui prenait tranquillement l’apéro sur son bateau à quelques pontons de là ! Il nous avait oublié le con ! Je te l’ai ramené direct à la Boiteuse et lui ai montré ce que j’attendais de lui… Rien de bien compliqué, en une heure c’est bâché selon lui. Ensuite, je lui ai demandé son avis sur mon guindeau qui ne fonctionnait pas… Et là, je suis passé pour un con.
Figurez-vous que mon guindeau fonctionne avec une télécommande… Et que celle-ci se trouvait dans le même petit sac qu’une espèce de clef en plastique rouge. Clef qui, vous devinez bien, avait une certaine utilité… comme par exemple activer l’interrupteur marche/arrêt du guindeau !
Je ne savais plus où me mettre !

Bon, cet instant de grande humiliation passé, nous sommes allé au chantier rendre visite à mon voisin Raphaël qui avait sorti son Esmeralda (Blog en lien dans la marge) pour réparer une fuite et changer une barre de flèche… et la totalité de son mât par la même occasion puisque celui-ci a pété au niveau de l’embase lorsque la grue a voulue le soulever. Nous sommes allé déjeuner tous ensemble dans un resto du port. Buffet à volonté pour 15 €, je me suis explosé la sous-ventrière !

Bon ben je crois que j’ai fini pour aujourd’hui. Je voulais absolument profiter des mes derniers instants d’ADSL pour vous tenir au courant… Sans compter que j’avais envie d’écrire aussi, mais ça c’est autre chose.

Les choses se présentent bien, et je pense que la prochaine fois que vous entendrez parler de moi, ce sera lorsque je serais arrivé à Saint Raphaël… Il va me falloir m’habituer à ne plus être connecté 24H/24H tel le geek moyen, mais je gage que ce renoncement-là me sera aussi facile que les autres.
Il n’y a que pour vous, peut-être, que les choses seront plus difficiles. Vous n’aurez de mes nouvelles qu’en pointillés, ou alors par gros paquets espacés de larges silences… Ce que je voudrais c’est que vous ne vous fassiez pas de souci pour moi. Tout va bien aller, je le sais. Et depuis le temps que vous me lisez, vous devriez le savoir aussi.

samedi 26 mars 2011

Ça va le faire

Si mon agenda ne me raconte pas de conneries, il ne me reste plus que... cinq jours pour boucler mes valises, et terminer de préparer la Boiteuse.
Mouais... Je pense que ça devrait le faire. Non, soyons optimiste, ça va le faire !

Il n’y a vraiment pas de raison, surtout si j’en juge le boulot que j’ai abattu cette semaine. Car j’ai bossé. Oui m’sieurs-dames ! Jugez-en plutôt.

Lundi, je me suis rendu à la CPAM pour me renseigner sur les démarches à effectuer pour se « désaffilier » de la sécu. Démarche incongrue s’il en est, à en juger par la tête de la dame derrière son guichet... En effet, d’après ses dires c’était bien la première fois que quelqu’un lui faisait cette demande en vingt ans de carrière, et elle a au bien du mal à m’indiquer la procédure à suivre. En fait c’est tout simple, il suffit d’écrire une lettre et de demander à être suspendu (pas rayé) des listes... Cela-dit, l’incrédulité de la dame m’a un peu embrouillé la tête, et je vous avoue que je ne saisi plus bien l’utilité de la chose. M’enfin, je poserais la question à mon assistante sociale (pas Dominique, l’autre), lorsque je la verrais...

Ready ?
Puis j’ai fais la même démarche auprès de mon fournisseur d’accès Internet. Là, c’est plus simple, il suffit toujours d’écrire une lettre pour résilier l’abonnement et de rapporter le matériel dix jours plus tard.
Sauf que dans dix jours je serais déjà loin... C’est donc mon copain Arnaud qui devra s’en charger.
Puis je me suis rendu chez un bouquiniste pour compléter ma bibliothèque de bord. J’ai trouvé à peu-près ce qu’il me fallait, il ne me manque plus qu’un dico Français-Portugais et ce foutu bouquin sur les animaux que je cherche depuis un an et que je n’arrive pas à trouver !



Rorqual commun
A ce propos, j’en appelle à vous mes bons amis, parce que là j’en ai marre de galérer. Et cela s’adresse à toutes celles et ceux que j’aurais l’occasion de croiser avant de quitter le continent. Si vous ne savez pas quoi m’offrir, je suis à la recherche d’un livre, avec plein d’images dedans, qui puisse m’aider à identifier les animaux (poissons, oiseaux, crustacés, etc) que l’on croise dans les mers et les océans. Ça a l’air con dit comme ça, mais je n’arrive pas à trouver un bouquin suffisamment général pour englober à la fois tous les océans, tous les poissons, tous les mammifères et tous les oiseaux...

Le reste de l’après-midi fut consacré à essayer de comprendre les arcanes des assurances en ligne, sans grand succès je dois vous l’avouer.

Nœud de chaise qui va bien
Mardi, j’ai passé la journée au port. Ah ! Enfin du concret !
Je me suis attaqué au changement de l’écoute de Grand-voile qui en avait bien besoin. La nouvelle est d’un beau rouge pétant et en jette pas mal, croyez-moi. Bon ok, j’ai juste fait un nœud de chaise pour la fixer au rail d’écoute, je ferais une belle épissure lorsque j’aurais le temps...
Ensuite j’ai démonté et graissé tous les winchs. Ça en fait quatre en tout. Depuis, ils tournent comme des montres suisses ! Enfin, j’ai essayé de me plonger dans le tableau de commande électrique histoire de voir comment je pourrais rajouter une ou deux sorties pour alimenter mon ordinateur et mon GPS. Là, franchement, j’ai un peu perdu pied... Vous avez vu un peu tous ces fils ?
Il y a bien quelques étiquettes pour indiquer la fonction de chacun, mais mes connaissances en allemand restent toujours aussi limitées... (Gruß Jörg !)
Oups !
J’ai vite refermé le bordel, de peur de faire une bêtise, et je me suis dit que l’aide de mon voisin suisse (Raphaël) ne sera pas de trop pour traduire tout ça, ainsi que finalement celle d’un électricien.

Mercredi, rebelote. La matinée fut consacrée à deux choses importantes. Le montage et le gonflage de mon annexe, ainsi que l’essayage du taud de soleil.
La première chose que j’ai constaté c’est que mon annexe est rouge (décidément !). Ben oui, c’était la première fois que je la déballais. Ensuite qu’elle était en parfait état et qu’elle se gonflait assez rapidement. J’ai essayé de voir ce que ça donnait lorsqu’elle était fixée au portique, puis je l’ai finalement entreposé sur le pont, à la place qu’elle occupera, je pense, la plupart du temps.
Le taud de soleil fut relativement simple à installer. Quatre bouts à fixer aux filières et le tour était joué. Par contre il va me falloir réfléchir à un moyen de transformer ce taud en récupérateur d’eau de pluie... Mais je pense que ça ne devrait pas être trop compliqué.
Rouge !
L’après-midi j’avais rendez-vous avec Dominique de chez SPC. Vous savez, c’est l’association de réinsertion qui m’a suivit tout au long de la mise en place de ce projet dément !
Il s’agissait de clore notre « contrat » par un petit bilan...

Pendant plus d’une année, Dominique, Yann, Paola, Sylvie et les autres ont été à mes côtés pour me soutenir, d’une part, mais aussi pour me permettre de faire le tri dans la poubelle qui me servait de tête. Ils m’ont conforté, réconforté, dissuadé parfois... Me titillant lorsque j’en avais besoin, me foutant la paix lorsque c’était nécessaire. Bref, ils ont été là, tout simplement, et je ne pense pas que je serais arrivé où j’en suis sans eux. Aussi leur dois-je beaucoup... A commencer par l’envoi de cartes postales pour tapisser les murs de leurs bureaux !
Configuration tropicale...
Bon, je vous fais grâce du côté affectif de cette rencontre. J’avais la gorge serrée et limite les larmes aux yeux... Je suis un grand émotif, et surtout lorsque je sais que je dois quelque chose à quelqu’un. Et même si cette personne me dit qu’elle n’a fait que son boulot, chez moi rien n’est professionnel, tout est toujours personnel.
Alors, encore merci Dominique.

Jeudi, je me suis reposé. Enfin, si on veut. Je suis allé me faire faire mes derniers vaccins (hépatites A et B plus Méningite), puis je suis allé chez le coiffeur.
C’est drôle mais je me suis dit que quitte à commencer une nouvelle vie, autant le faire avec une nouvelle tête. Aussi, me suis-je fais couper les cheveux très courts, anticipant par là même une pénurie de salon de coiffure sur la route qui sera la mienne.
A sa place !
Enfin je suis passé au supermarché à côté de chez moi, et me suis enquis des possibilités de livraison... Je vous explique, il existe bien un centre commercial à côté du port, où je pourrais faire l’avitaillement de mon bateau. Le souci c’est qu’il s’agit des Galeries Lafayette et donc c’est extrêmement cher. Je me suis donc dit qu’il me serait certainement plus simple de faire mes courses dans mon supermarché habituel, quitte à débourser quelques euros supplémentaires pour me faire livrer à Saint Laurent du Var... (7€ en fait). Le rendez-vous est pris, lundi matin je remplis mes caddies et ils me les livrent au cul du bateau le lendemain matin. Reste à peaufiner ma liste de denrées alimentaires, mais sachez que je prévois d’avoir au minimum un mois (voire deux) de stock !

L’après midi, j’ai enfin pu faire une sieste...

ça tiendra...
Vendredi, retour au port. J’ai acheté ce qu’il fallait pour m’équiper avec une deuxième ancre aussi solide que la principale. Vingt mètres de chaine de 8 mm, vingt mètres de câblots en nylon, une grosse manille, et voilà ! Je suis désormais équipé pour mouiller dans la plupart des conditions météo. En parlant de ça, je ne suis pas arrivé à faire fonctionner mon guindeau électrique (le moteur pour descendre et remonter l’ancre principale), mais sur ce coup-là, je pense que je vais me faire aider par un professionnel
Ensuite j’ai essayé de résoudre un problème de connectique entre ma VHF et mon GPS... Grosse galère qui ne pourra sans doute pas se solutionner avant Marseille ou Sète.

Aujourd’hui samedi, j’ai rendez-vous avec Arnaud et on va déshabiller la Boiteuse. En effet, j’ai décidé de préserver mon génois et de lui substituer le foc, en prévision des coups de vent que je suis susceptible de rencontrer dans le Golf du Lion. De même, j’ai fais venir un électricien et on va voir ensemble ce problème de guindeau, ainsi que celui des prises supplémentaires.

Demain, repos. Je reste à la maison et je vais terminer de transférer mes fichiers de mon ordinateur de bureau vers mon portable, et profiter une dernière fois de l’ADSL pour mettre à jour mes logiciels... Ensuite il faudra que j’amène mon PC au bateau (c’est lourd !) D’ailleurs j’ai déjà commencé à transférer pas mal de choses de ma maison qui bouge pas, vers ma maison qui bouge. Tous les matins je pars avec un gros sac, avec soit du linge, soit des bouquins, des CDs, des ustensiles de cuisine, des appareils divers... Bref, le déménagement à déjà commencé !

Bon, je vous laisse pour aujourd’hui. On se retrouve dans quelques jours, juste avant le départ, et je vous parlerais plus précisément du programme de navigation qui sera le mien pour les deux semaines à venir. Portez-vous bien !

vendredi 25 mars 2011

C'est juste un essai...

Voilà, aujourd'hui je voulais vous proposer un nouveau mode de communication...
Vous testez, et vous me dites ce que vous en pensez...


dimanche 20 mars 2011

L’Aube d’une Odyssée *

La dernière fois que j’ai pris la plume, je terminais en vous citant le Maitre de Guerre : « On improvise, on s’adapte, on domine ! ».
Un peu comme une espèce d’incantation magique, cette devise m’accompagne depuis l’époque où j’étais troufion (officier troufion tout de même) et ressort à chaque fois que je suis mis devant un obstacle. Parfois ça marche, et parfois non... Mais généralement si je sors cette devise, c’est que derrière il y a déjà comme une espèce de volontarisme, une volonté d’affronter les événements.
Et c’est dans cet état d’esprit que j’ai abordé la journée d’hier. On navigue un peu, on profite du soleil et avant la fin de la journée la solution à mes problèmes se présentera d’elle-même.

Tranquille...
J’ai donc retrouvé Arnaud dans le bus qui nous a conduits à Saint Laurent du Var, et nous sommes montés à bord de la Boiteuse sur les coups de 09h30. Le temps, même s’il n’était pas aussi beau que la veille, semblait correct. Le ciel était bleu pâle avec quelques nuages bas et la mer laiteuse, probablement à cause des alluvions rejetés par le Var et la fonte des neiges qui devait avoir commencée en amont. Pas un pet de vent n’agitait les haubans.
Nous avons commencé par prendre un café et puis, tout doucement, sans se presser, nous avons attaqué la mise en condition de la Boiteuse. Rangement, passage en double des pointes arrières (les amarres au cul du bateau), préparation de la Grand-Voile... Bref, vers 11h00 j’ai allumé le bourrin et nous sommes partis.

Dehors, pas de houle et une très légère brise du Sud-est. Pas de quoi décorner les bœufs mais suffisamment tout de même pour se passer du moteur. En parlant du moteur, celui-ci m’a fait une petite frayeur juste à la sortie du port. Alors que je lui mettais un coup d’accélérateur, j’ai soudain aperçu dans le sillage un gros filet d’huile noire... Aussitôt je mets au point mort, envisageant déjà le pire. J’écoute avec angoisse le bruit du moteur et je surveille mon sillage, mais rien ne semble m’indiquer que des bielles se baladent toutes seules, ni qu’une durite ait décidé de se vider de son sang... Au bout d’un moment, à moitié rassuré, je remets un peu de gaz et tout semble tourner comme une horloge. Il faudra quand même que je jette un œil au filtre à huile dès demain. Et puis pendant qu’on y est, je demanderais à mon voisin qui semble s’y connaitre d’y jeter un œil...

Hissage des voiles, et nous voilà parti sur un bord de près en direction du Cap d’Antibes à 3 nœuds de vitesse, tranquille-Emile.

Comment ça marche ce truc ?
Je branche Monsieur Pilote, histoire de voir ce que mon nouveau jouet a dans le ventre. Et aussitôt il se met à faire son boulot de pilote... Un peu trop peut-être, dans le sens où il semble hyper sensible. Pas grave, ça se règle ! Je me plonge alors dans la doc, réglage du gain que ça s’appelle. On appuie là et là en même temps, bip-bip, et ensuite on règle la sensibilité en appuyant là... Bip ! Impeccable !
Bon, le nouveau monsieur pilote m’a l’air de fonctionner parfaitement, autour du Mer-Veille maintenant. J’allume le boitier magique, bip-bip-bip, des leds s’allument m’indiquant qu’un radar se trouve droit devant moi ! Euh oui... Normal me dis-je, je distingue en effet quelques bateaux. Mais c’est au retour, alors que je l’allumais encore, que j’ai compris que le radar en question était celui du sémaphore du cap d’Antibes. D’ailleurs à un moment j’ai même été avertit que nous approchions de l’aéroport. Bip devant, bip derrière !
Là encore, impeccable.
Je rigole tout seul, content de moi. Ce petit appareil est décidément indispensable et je suis vraiment ravi de me l’être procuré. Avec lui je vais pouvoir être averti si des cargos ou des pêcheurs se baladent dans la même zone que moi ! (pour peu qu’ils allument leurs radars, bien sûr. Ce qui n’est pas toujours le cas. :-( )

Arnaud
Ensuite, et bien la journée c’est passée comme elle avait commencée, tranquillement. Le soleil sur nos visages, un petit air de vacance flottait dans l’air. Et pendant ce temps-là, au fil des discussions mon cerveau secondaire travaillait...

Nous avons ramené la Boiteuse à son ponton, rangé le bord, et repris le chemin de nos domicile respectifs. Arrivé à la maison, j’allume la télé et apprends que mon pays vient de bombarder la Lybie.

Ça m’a fait l’effet d’une claque. Putain, on est en guerre... Après avoir sucé la queue d’un dictateur à la manque, ce fou de crétin d’enculé de sa mère a enfin eu sa revanche et obtenu ce qu’il voulait, une guerre pour assurer sa réélection l’année prochaine. Et tout le monde applaudit. Il est vraiment temps que je me barre de ce pays de merde, me suis-je dis.

J’ai appelé Monique et en deux coups de cuillères à pot le programme des prochaines semaines était organisé.

Alors voilà ce qu’il va se passer mes amis.

C'est parti !
Je prendrais la mer le 31 mars au matin, dernier carat. Direction le port de Saint Raphaël. Là, j’y passerais le weekend et en profiterais pour recevoir la visite de Thérèse et de ses enfants. Et j’en profiterais également, mais c’est pas gagné, pour voir mon père avant de partir.
Ensuite, et bien je prendrais la direction de l’Est, tout doucement et à mon rythme, direction Sète, via Cannes, Toulon et Marseilles. Ca sera sympa, la Boiteuse connait déjà la route !
Je serais à Sète pour le weekend du 10 avril. Je pose le bateau, et la marraine ainsi que tous les amis qui le pourront nous rejoindront pour le baptême.
Pascal et Philippe, je me serais rapproché de vous, j’espère que cela vous facilitera la tâche.
Dimanche 10 avril, nous sacrifierons aux traditions. Et le lendemain, direction la première vraie étape de ce Tour Du Monde : Barcelone.

Bien sûr, ça c’est ce que je prévoie de faire... Après ce sera à Neptune de décider si oui ou non il m’accorde ses faveurs.

D’ici là, mes journées seront extrêmement remplies. J’ai encore des démarches administratives à effectuer (désaffiliation à la sécu, changement d’adresse à la Poste, résiliation de mon abonnement Internet, passer à SPC, etc...), mais je me rendrais au port tous les jours pour terminer la préparation du bateau. J’emporterais à chaque fois un peu des affaires qui me seront nécessaires. Je vais bosser, bosser et encore bosser. Je vais en faire le maximum, mais sans entrer non-plus dans l’obsession de la perfection qui m’a bloqué en début d’année. Je ferais ce que je pourrais, et le reste je le ferais en chemin.

Finalement, en y réfléchissant bien, ce départ à l’arrache n’est pas fait pour me déplaire... Cela ressemble beaucoup au coup de pied au cul que j’ai reçu lors de mon premier saut en parachute. Peut-être pas très agréable sur le moment, mais au final vachement utile pour arriver à passer la porte.
Cazo a raison dans son dernier commentaire ; L’avant-propos de ce carnet de voyage est bien sur le point de se terminer, et dans quelques jours le Grand Voyage commencera.

* Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que ce titre sied mieux à cet article qu’aux opérations en Lybie...

vendredi 18 mars 2011

On improvise, on s’adapte, on domine !

Vous voulez que je vous dise, je sens que vous allez devenir accrocs à mes aventures... Ouais, raides dingues ! Il y a tout ce qu’il faut dans ce que je vis en ce moment : De la tragédie, de l’humour, du suspens, des rebondissements, des prises de têtes... Bref, tous les ingrédients nécessaires à un bon roman qu’on aimerait feuilleter le soir devant son écran, avec juste à côté la boisson qui va bien. Et cette journée de vendredi ne dérogera pas à la règle comme vous allez le constater.

Je suis parti assez tôt de chez moi. Plus tôt que d’habitude je veux dire. Je trépignais littéralement depuis un peu plus d’une semaine, à attendre une belle journée, que je me suis réveillé hyper tôt et que j’ai sauté dans le bus dès sept heures et demi.
Arrivé à Saint Laurent, et alors que je longeais le bord de mer, j’ai pu apprécier le temps radieux qu’il faisait. Pas un nuage dans un ciel bleu azur. Une légère, toute légère, brise soufflait de l’ouest... J’avoue qu’à ce moment là j’ai été fortement titillé de décrocher les amarres et d’aller faire un tour tout seul, plutôt que de me mettre à ma tâche. D’autant que lorsque je me suis arrêté au Ship pour demander s’ils avaient le matos nécessaire au montage de deux lignes de vie (c’était plus ou moins la tâche que je m’étais attribuée pour aujourd’hui), je me suis vu répondre qu’ils n’avaient pas assez de cadènes articulées...

Ça craint...
Donc, je suis arrivé au ponton, et c’est là que j’ai vu que mon cul était sérieusement amoché... Le cul de la Boiteuse je veux dire. Déjà que la peinture commençait à s’écailler suite à mon atterrissage laborieux au Lavandou en novembre dernier, là j’ai carrément attaqué la coque. Il faut dire qu’en début de semaine, il a non seulement plu comme vache qui pisse mais aussi soufflé comme curé qui pète. Du 30 à 35 nœuds venant de l’Est si ma mémoire est bonne.
Il parait que les bateaux dansaient la gigue sur leur pendilles, et le mien est allé tutoyer le bord du ponton qui heureusement était en bois. Et ce, malgré la jolie défense que j’avais pris bien soin de mettre en place. J’ai défoncé le ponton et pas mal égratigné la coque, mais c’est finalement moins grave qu’il n’y parait. Un peu de mastic, un coup de peinture, et il n’y paraitra plus.

Du coup, la balade en mer est passée au second plan de mes préoccupations, mais sans réellement disparaitre de mon esprit. Je me suis changé en marin, teeshirt crade, pantalon militaire à grandes poches et sandales de compétition, et je me suis rendu à la Capitainerie pour prolonger ma place de port pendant encore un mois.

Là je tombe sur une charmante secrétaire que je ne connaissais pas, et je commence à lui faire gentiment du gringue pendant qu’elle m’éditait ma facture... Et c’est là qu’elle m’annonce avec un grand sourire que pour prolonger ma place jusqu’au 21 avril il va m’en coûter, attention accrochez-vous bien : (Du 21/03 au 31/03 = 128 €) plus (du 01/04 au 21/04 = 568 €) = 696 € !

Argh ! Pardon ? Hein ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ?!?

Et bien il se passe qu’au 1er avril les tarifs changent et passent en « haute saison ». De 16 € la nuit, je passe à 28 €... Et encore je vous ai fait grâce des chiffres près la virgule.

Je suis resté abasourdi pendant un petit moment, puis je me suis mis à réfléchir à toute vitesse. Tellement vite que mes idées s’embrouillaient et que je n’arrivais à aucune conclusion concrète. Finalement j’ai décidé de temporiser et j’ai réglé jusqu’à la fin du mois, me réservant le droit de prolonger s’il y avait lieux.

Bip-bip-bip !
De retour au bateau je me suis servi un café pour tâcher d’y voir plus clair. Cela n’a évidemment servi à rien... Les implications de cette soudaine augmentation (pas si soudaine, j’avais qu’à lire le barème des tarifs...) étaient complexes, et surtout terrifiantes. A moins de sortir les sous, et il ne m’en reste plus tant que ça, j’allais devoir mettre les voiles dans... 13 jours !
J’étais tellement mal, que j’ai décidé de m’occuper les mains pour arrêter de penser. Généralement ça fonctionne assez bien chez moi de me concentrer sur un truc et de laisser mon cerveau secondaire démêler les sacs de nœuds.


Y'a plus qu'à !
 Je me suis donc attelé à quelque chose d’important et que je ne pensais pas pouvoir faire tout seul. A savoir, installer mon Mer-Veille. Ben oui, si je dois partir plus tôt que prévu, autant m’attaquer aux choses les plus importantes. Le reste se fera en cours de route me suis-je dis.
J’ai donc déballé le bouzin, relu une nouvelle fois les instructions de montage, et me suis attelé à la tâche.
D’abord l’émetteur. Ok, j’ai de la place sur le portique. Ensuite le câble. Là, c’est plus compliqué, mais j’arrive à faire du joli boulot grâce à une invention fabuleuse, le collier de serrage en plastique !
Je fais passer le câble dans les fonds, pas de problème, et j’amène le tout au boitier qui se trouve juste au dessus de ma tête lorsque je suis assis à la table à carte. OK, c’est tout bon, maintenant le plus compliqué, le branchement. Le fil jaune dans le trou n°1, le fil rose dans le 2, le fil vert dans le 3, etc... Jusqu’aux fils noir et rouge de l’alimentation qui vont dans les trous 8 et 9.
Distribille !
Je remonte le merdier, appuie sur l’interrupteur... et rien ne se passe. Grrrr !!!
Je re-démonte, m’aperçois que je me suis planté sur l’alimentation et décide de mettre le truc en parallèle avec le sondeur. C’est plus simple comme ça. Remontage, allumage, et bippp !!! Ça marche ! Les loupiotes s’allument de partout ! Tudo bem !

Presque trois heures de boulot tout de même.

Bon, le dispositif demande à être testé en situation réelle pour que tout soit parfait, et ce sera fait dès demain.

Ensuite j’ai reçu un coup de fil d’un de mes plus vieux amis, Patrick. Il était prévu que l’on se parle et c’est pourquoi j’avais allumé mon téléphone pour une fois. On a papoté pendant une bonne heure, lui dans sa cuisine et moi à l’avant de la Boiteuse, dans la position du bienheureux. J’étais content de lui parler car cela faisait un bout de temps que nous n’avions été en contact... Presque un an si je me souviens bien.

Impeccable...
Ensuite ? Et bien j’ai fait connaissance d’un voisin, Raphael, entrepreneur Suisse de son état et propriétaire d’un Aquila qu’il est en train de préparer pour la saison. Là encore on a papoté, de marin à marin. On s’est échangé des conseils, des astuces. Une vraie discussion de ponton comme je les aime. Et tout ça m’a emmené, mine de rien vers quatre heures de l’après-midi... Et comme d’habitude, sans avoir mangé ni dormi...

J’ai donc rangé un peu, fermé le bateau et repris la direction de la maison.

Alors, pendant que je bricolais ou que je discutais, mon cerveau secondaire a bossé... Il a bossé mais n’est pas encore arrivé à bien tirer les conclusions de ce rebondissement... Je parle de l’augmentation énorme des tarifs. Il a encore besoin, je pense, d’une bonne nuit de repos, et d’une journée supplémentaire pour analyser tout ça. Et puis d’une bonne discussion avec Momo également.

Bienheureux
Pour terminer, je vous annonce que demain je sors faire prendre l’air du large à la Boiteuse. En compagnie d’Arnaud, nous allons pouvoir tester dans les conditions de navigation à la fois le nouveau Monsieur Pilote et la Madame Mer-Veille. Beau temps, belle mer, les conditions semblent idéales même si j’aurais apprécié un poil plus de vent...

M’enfin, comme le dit si bien le Sergent-Tirailleur Tom Highway : On improvise, on s’adapte, on domine !

mercredi 16 mars 2011

Et si on parlait météo ?

Exemple de ce que propose UGRIB
Il fait un temps de chiottes depuis le début de la semaine. Il pleut sans discontinuer depuis trois jours, et du coup je suis un peu coincé dans l’avancement des petites choses que j’ai à faire. Ça a l’air de vouloir se dégager temporairement pour la fin de la semaine, avant que de redevenir gris et pluvieux... M’enfin, on verra bien.

Mais bon, ce n’est pas parce que je suis coincé à la maison que je glande pour autant, et puisque nous parlons de la pluie et du beau temps j’avais envie de vous parler d’un truc que j’ai enfin réussi à faire hier. A savoir, installer et apprendre à me servir d’un logiciel formidable qui s’appelle UGRIB.

Alors c’est quoi UGRIB ? UGRIB est une application, et un service, qui permet de recevoir via Internet, des informations météorologiques sur toutes les zones du globe. Des informations brutes, instantanées, mais aussi des prévisions qui vont jusqu’à sept jours. Les marins connaissent bien ces fichiers qui peuvent leur parvenir par téléphone satellite ou des balises dédiées. Elles proviennent des données américaines du NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) et ont un avantage certain, elles sont gratuites.
Je m’explique. En France lorsque vous voulez savoir le temps qu’il fait aujourd’hui, ou celui qu’il fera demain, voir dans trois jours, vous consultez les services de Météo France. Idem si vous êtes un marin et que vous voulez connaitre les conditions de vent sur une zone donnée.
Le souci avec Météo France, et d’autres sites français aussi d’ailleurs, c’est que cette institution d’état ne vous donne que le service public minimum. Des prévisions à 72 heures, point barre. Si vous voulez avoir une vue d’ensemble des déplacements d’une perturbation et son devenir, si vous voulez un météo personnalisée sur une zone précise avec des données chiffrées, histoire de faire votre propre estimation, et bien vous pouvez toujours vous gratter à moins de sortir les pépettes.

D'accord, il y a la couleur. Mais c'est tout.
Et c’est là que j’ai envie de pousser une gueulante. Ouais, une gueulante, comme au bon vieux temps de Je Voulais Vous Dire...

Les données brutes qui servent à établir les prévisions de Météo France viennent du SHOM, le Service Hydrographique et Océanique de la Marine. C'est-à-dire que ce sont des données militaires, donc d’État. Alors on pourrait se dire : Chouette, comme l'État c’est moi, en tant qu’usager je vais pouvoir avoir accès à un maximum d’informations payées avec mes impôts... Et bien non ! Il faut raquer !
Et raquer grave, si vous me passez l’expression.
Écoutez, c’est bien simple, si je veux avoir exactement les mêmes informations que me fourni UGRIB (hors coût de communication), par l’intermédiaire de mon service public d’état français à moi que j’ai, il va m’en coûter 387 € par mois !

C’est-y pas inadmissible ça ? Hein ? Putain, ça me fout les boules !

Cape Code, gratuit et à jour !
Alors qu’avec UGRIB, toujours hors coût de communication (à peu-prêt 1 € par fichier si c’est par téléphone satellite), c’est GRATUIT ! Et tout aussi fiable devrais-je ajouter. Idem pour les cartes marines d’ailleurs, puisque ce sont les mêmes services qui fabriquent les cartes d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. Avec le SHOM, vous êtes obligé d’acheter les cartes papiers (fort bien faites il faut le dire) mais il est interdit de les reproduire et vous ne les trouverez jamais en accès libre sur le net. Avec la NOAA, vous payez les cartes papiers si vous le voulez, mais vous pouvez en faire des copies, les distribuer à qui vous voulez, et vous pouvez les trouver en accès libre sur le net et les télécharger à l’envie.
Cherchez l’erreur.

Les raisons de ce paradoxe, à mon sens en tous cas, sont que les données de bases viennent de deux sources aux visées et aux histoires différentes. Aux Etats Unis, l’armée a son propre service météo et donc la NOAA est entièrement dédiée aux civils, pêcheurs, navires de commerce et plaisanciers. C’est un vrai service public.
Alors qu’en France, les données primaires sont d’abords recueillies par l’armée, puis ensuite transmises aux civils (moyennant finance ?), qui en donne un petit peu et commercialise le reste.
De plus, UGRIB, qui diffuse les informations américaines, a été conçu (en 2006) par deux chics types, Marcel van Triest et Steve Hayles, qui en plus d’être de vrais marins sont aussi un poil libertaires sur les bords. Les infos sont gratuites, il n’y a donc pas de raison de faire payer le marin pour qu’il les reçoive... Bel exemple de désintéressement non ?

Bon, tout cela pour vous dire que pour ce qui est de la météo, j’ai enfin trouvé la chaussure qui convient à mon pied. Jusqu’à présent je me servais essentiellement de Weather online, mais le service proposé était assez limité. Avec UGRIB, je suis maintenant paré pour peu, bien sûr, de disposer d’une connexion internet...

Alors j’entends déjà quelques voix me dire tout bas « Oui, mais comment tu vas faire pour les longues traversées ? Celles qui dépassent la semaine, comme la Transat ? »
A cela je répondrais que je me démerderais. Pas le choix de toute façon puisque, après analyse de la situation financière, il est hors de question pour moi de m’équiper en balise satellite, Navtex et autre Standard C. Trop cher d’une part, et puis comment vous dire, je n’ai pas envie d’avoir une balise au cul.
Je veux dire par là que je ne veux pas que l’on puisse me suivre à la trace. Désolé pour les amis que cela rassurerait, mais dans ma vie de terrien je suis déjà contre le flicage, je ne vais donc pas me mettre un fil à la patte dans ma nouvelle vie de marin.

Bon ben voilà, je pense que j’ai été assez long comme ça pour aujourd’hui. Vivement que ce temps de merde disparaisse, car j’ai hâte de sortir en mer...

samedi 12 mars 2011

Faire-part

Il y a quelques jours, jeudi en fait, je vous faisais part d’une soudaine évidence qui s’était faite à mes yeux... A savoir, je me cite : « Dans un mois, peut-être moins, je pars faire le tour du monde à bord de mon bateau. A bord de la Boiteuse. Et vous voulez que je vous dise ? J’ai hâte. »

Rassurez-vous, je n’ai nullement l’intention de revenir sur ces paroles, loin de là. Mais une telle affirmation même si elle n’a rien de contractuelle implique forcément des conséquences, et plus particulièrement en ce qui VOUS concerne.
Oui vous, mes chers lecteurs ! Enfin, pas tous quand même, mais ce petit noyau dur qui me soutient depuis le départ de cette aventure.
Alors sachez qu’en concertation avec sa marraine auto-désignée, la Boiteuse sera baptisée le dimanche 10 avril 2011.
Seront présent, le Capitaine bien sûr (c’est moi !), la Marraine (C’est Monique !...), et la Thérèse family.
Plus... Et bien plus toutes celles et ceux qui voudront bien se joindre à nous pour cette cérémonie. Je pense notamment à ceux qui ne sont pas très loin, comme Arnaud et Jean-Michel, mais aussi à Philippe ou Francky. Pour les Parisiens, les Bretons, les Toulousains et tous les autres, et bien le bord leur est ouvert à leur convenance ! S’ils peuvent se déplacer, je leur en serais infiniment reconnaissant, mais si ce n’est pas le cas je ne leur en voudrais pas pour autant. De toute façon, ils seront là en pensée car si ce projet est sur le point d’aboutir c’est en partie grâce à eux, à vous tous, qui avez été là depuis le départ de cette histoire.

Voilà, je me disais qu’avant un baptême la logique voulait que l’on envoie un faire-part... C’est maintenant chose faite !

Ah oui, dernière petite précision : Les capacités d’hébergement de la Boiteuse ne dépassent pas cinq personnes... Alors si vous êtes trop nombreux certains dormirons sur le pont ! Ou à l’hôtel, au choix.

vendredi 11 mars 2011

Ça progresse toujours...

Enfin en règle !
Et oui c’est encore moi ! Je sais, ça va faire pas mal de lecture à ceux qui ne viennent pas tous les jours me voir, mais je n’y peux rien si en ce moment les choses avancent à vitesse grand V.
Alors, non je ne vais pas vous parler du tremblement de terre au Japon ni du tsunami qui en a résulté. C’est le genre de catastrophe qui arrive, et la seule chose que j’espère c’est que si cela devait m’arriver je serais loin en mer...

Non, je voulais que vous sachiez qu’hier en rentrant du port, j’ai trouvé un récépissé pour un recommandé dans ma boite aux lettres. Généralement ce genre de chose ne me fait pas plus plaisir que ça... Mais bon, Je suis quand même allé à la poste ce matin, en trainant la patte, pour le retirer. Et là, oh surprise, j’ai eu la joie de découvrir mon acte de Francisation dument rempli par les Affaires Maritimes ! Ça leur a pris deux jours, vous vous rendez compte ?

Je vous annonce donc que la Boiteuse est officiellement immatriculée au quartier de Nice sous le numéro E41447B. Et que j’ai désormais toutes les autorisations nécessaires pour naviguer où je veux de par le vaste monde. Enfin, presque toutes. Il me manque encore un truc important que j’avais zappé jusqu’alors c’est le Certificat Restreint de Radiotéléphoniste qui me permettra d’utiliser ma VHF en toute légalité ainsi que la licence qui va avec.
Mais bon, maintenant que j’ai l’acte de Francisation complet je peux entreprendre les démarches pour obtenir mon agrémentation. Avant ça je n’aurais pas pu le faire, donc, pas de regrets.

Dès lundi je vais donc retourner aux Aff’ Mat’ pour m’inscrire à la prochaine session (en espérant qu’elle ne soit pas trop éloignée dans le temps), et déposer une demande d’attribution de licence. J’en profiterais pour remercier la gentille préposée qui pour le coup a fait diligence dans le traitement de mon dossier. Que voulez-vous, ma bonne mine fait parfois des ravages...

Manque certainement des trucs...
Sinon, puisque j’étais sorti, j’en ai profité pour passer à ma pharmacie pour y déposer mon ordonnance... Et j’en suis ressorti quinze minutes plus tard avec quasiment tout ! Il ne me manque que les vaccins hépatite A et B !
Là encore une bonne nouvelle m’attendait puisque je m’en suis tiré pour bien moins cher que ce que prédisait Edou. J’en ai eu exactement pour 102,67 €.
Alors il est vrai que j’ai déjà en ma possession pas mal de chose dont je n’ai pas eu le besoin de me procurer. Je pense notamment à tout ce qui est compresse, tulle gras et désinfectant. J’en ai tant et plus qui me reste de ma dernière opération de la cheville ! Des kits stériles, prêt à l’emploi, idéals pour une utilisation en mer.
Donc, ce weekend je vais me mettre à éplucher les notices et préparer comme je vous l’ai dit hier, la liste complète des médocs avec l’utilité et la posologie. Me reste plus qu’à trouver une boite qui ferme bien, et ma pharmacie sera opérationnelle !

Voilà-voilà... C’est tout ce que je voulais vous dire pour aujourd’hui ! A plus !

jeudi 10 mars 2011

Des injections et des émotions...

Paré !
Bon, là il est dix-huit heures, et je suis naze. Naze de chez naze.
La raison de cette nazitude est due à une journée bien remplie, riche en progrès et en émotions.
Je vous raconte.

Ce matin j’avais rendez-vous chez mon médecin, et j’ai eu droit à mon injection du triplé Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite. Sitôt fait il m’a fait une ordonnance pour tous les produits que vous avez pu voir dans l’article précédent. Bon d’accord, il s’est une peu fait tirer l’oreille pour le Tramadol et le Clamoxyle (opiacé ultra costaud et antibiotique), mais dans l’ensemble j’ai réussi à avoir tout ce que je voulais. Je ne vous raconte pas la taille de l’ordonnance ! Il ne me reste plus qu’à passer à la pharmacie, et après je verrais bien comment je vais pouvoir ranger tout ça, mais j’imagine déjà assez bien comment je vais procéder. Il y aura deux pharmacies : Une avec « Petits Bobos » marqué dessus, qui comportera les trucs de base. Et l’autre pour les « Gros Bobos » qui fermera à clef. Et sur chaque couvercle je collerais le nom des médocs, leurs utilités et la posologie usuelle.
Comme ça, moins de risque de se tromper.

Sinon, pour répondre aux questionnements d’Edou, j’ai décidé d’opter pour l’eau de javel comme désinfectant. Tout simplement parce que les pastilles ça coûte la peau des fesses et qu’il en faut énormément pour purifier un réservoir de 80 L. Avec la Javel, une à deux goutes par litre et le tour et joué. Bien sûr, je n’oublierais pas tout ce qui est prévention... Crèmes solaires, anti-moustiques, etc...

Tien, puisqu’on parle d’anti-moustique, saviez-vous qu’il n’existe plus de traitement préventif contre le paludisme ? Ben moi non. Je me souviens de mon voyage au Brésil en 88 et de la Nivaquine qu’il fallait que je m’avale tous les jours... C’était amer ce truc-là ! De nos jours, plus de prévention. Tu choppes le palu, et tu te fais soigner... vite !

Bon, où en étais-je ? Ah oui, je sors donc de chez le toubib et je me dirige alors vers l’aéroport. Là-bas, re-piqures, une dans chaque épaule pour la Fièvre Jaune et la Typhoïde. Pour les Hépatites A et B, je vais devoir attendre quinze jours histoire de ne pas trop malmener mon petit organisme déjà probablement tourneboulé par tous ces virus qui nagent à l’intérieur. Dans la foulée, j’ai récupéré un carnet de vaccination tout jaune qui est un visa presqu’aussi indispensable qu’un passeport.

La sécurité avant tout !
Puis j’ai enfin pris la direction du port pour rejoindre La Boiteuse. Il était midi passé, je me suis donc accordé une pause sandwich tranquillement installé au soleil. Puis, une petite sieste histoire de digérer. Pas longue la sieste, moins d’une heure.
Après le petit café qui va bien j’ai attaqué le collage des nouvelles lettres... Et là j’ai pas mal galéré.
Rappelez-vous, pour arriver à faire ça je devais être dans une position plutôt inconfortable. Allongé à plat ventre sur la passerelle, sans aucune possibilité de prendre un quelconque recul. J’ai bien essayé de faire des marques au crayon, mais une fois qu’on commence à collé le machin, impossible de revenir en arrière.
Le résultat est un peu bancal malheureusement. Surtout en ce qui concerne le NICE !
Mais bon, comme vous l’allez voir, c’est pas si grave...

Attend que je t'attache toi !
Ensuite, je suis allé récupérer mon nouveau radeau de survie, sans oublié de rapporter l’ancien. Là, re-galère, car c’est à la fois lourd ET encombrant ces trucs-là ! J’ai récupéré également mes deux extincteurs que j’avais envoyé à réviser, ainsi que l’étrier pour la bouée de secoure.
J’ai ramené tout ça au bateau et j’ai tout installé comme il fallait. Du beau boulot là encore, et ce n’est pas forfanterie que de le dire.

Puis, le soleil commençant à baisser, la température a fait de même, et je me suis alors dit qu’il était temps pour moi de rentrer. Mais avant ça, j’ai pris mon appareil photo pour immortaliser la poupe de mon navire avec son nouveau nom. J’ai retiré la passerelle, j’ai sauté sur le ponton et je me suis assis par terre pour trouvé un bon angle...

Ça penche un peu hein ?
C’est alors qu’il s’est passé quelque chose d’assez troublant. Tellement troublant qu’à l’heure actuelle je ne suis pas sûr de pouvoir arriver à vous l’expliquer...
J’étais là, l’œil dans mon viseur à photographier l’arrière du bateau, quand à un moment j’ai posé mon appareil et j’ai vraiment regardé ce que je voyais. J’ai vu marqué La Boiteuse à l’arrière d’un bateau qui était à moi... J’ai vu ces lettres bancales et je me suis dit que cela collait bien avec moi et ma patte folle. Avec mon projet tordu et mes angoisses. Ce nom, là devant mes yeux, me correspondait en tous points.
Et là, une vague d’émotions diverses m’a traversé le corps et l’esprit. Un mélange de plusieures sensations parmi lesquelles j’ai reconnu de la fierté, du soulagement, de la certitude aussi... J’avais du mal à respirer. C’était chaud dans mes poumons, et c’est remonté jusqu’à ma tête pour finir par sortir sous la forme de deux perles au coin de mes yeux.

Wahou...
Je suis resté scotché, assis par terre sur ce ponton pendant un bon moment. Je me disais, mais qu’est-ce qui t’arrive le Gwen ? C’est quoi cette sensation ? Et puis je crois que j’ai compris... J’ai compris que, peut-être pour la première fois de cette histoire, je réalisais vraiment ce que j’allais faire. Je le réalisais, et en même temps l’évidence de la chose m’apparaissait dans toute sa... Je ne sais pas quoi. C’était énorme. C’était comme une révélation. Une acquisition soudaine, pleine et entière, de la réalité.

Dans un mois, peut-être moins, je pars faire le tour du monde à bord de mon bateau. A bord de la Boiteuse. Et vous voulez que je vous dise ? J’ai hâte.

Puis, au bout d’un moment je me suis dit qu’il fallait peut-être que je me lève... Des gens marchaient autour de moi et semblaient me regarder d’un drôle d’air. Je me suis donc levé, et j’ai terminé de ranger le bord, j’ai fermé et je suis rentré chez moi.
A un moment j’ai bien pensé m’arrêter à la pharmacie pour commander mes médicaments, mais je me suis dit que cela pouvais bien attendre demain. J’étais naze.

Pendant le trajet en bus je me suis repassé plusieures fois ce moment magique que j’avais éprouvé assis sur ce ponton, et je me demandais si j’allais pouvoir vous en parler. Et surtout comment j’allais pouvoir vous en parler.

J’espère sincèrement y être arrivé.

mardi 8 mars 2011

Ça sent l’air du large !

Ça va se voir vous croyez ?
Je me permets de rebondir sur le commentaire que vient de me laisser l’ami Cazo et de lui en emprunter une partie pour titrer ces quelques nouvelles.
Car oui, ça sent l’air du large. Ça pue l’iode à plein nez si vous voulez tout savoir.

Le fait est que j’ai pas mal avancé aujourd’hui... En fait j’ai fait deux-trois choses importantes. Vitales même.

La première est que je me suis enfin rendu aux Affaires Maritimes du port de Nice pour y inscrire la Boiteuse...
Comment ça, qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Tu ne l’avais pas déjà fait !

Port de Nice
Et ben non... Car j’ai un défaut relativement fâcheux qui est que je me refuse, plus ou moins consciemment, à faire toute démarche administrative qui me semble absurde. Et je trouve particulièrement absurde que l’inscription à la Douane ET aux Affaires Maritimes ne se fassent pas en même temps alors que leurs bureaux se trouvent dans le même bâtiment.

Mais bon, faisons fi des récriminations et abordons le volet joyeux de cette histoire. Je pensais, on m’avait dit, que cette inscription allait demander du temps. Genre trois à quatre semaines... Et bien non ! Je suis tombé sur une charmante préposée qui m’a promis mes papiers en règle pour la semaine prochaine ! Yes !

Du coup, j’ai continué dans ma foulée et je suis allé prendre rendez-vous avec mon toubib pour deux autres choses importantes. A savoir la vaccination du Gwen et la préparation de la pharmacie du bord.
Pour les vaccins, je vais devoir en faire pas mal... Selon le site qui est pour moi une référence en matière de préparation au grand voyage, j’ai nommé celui de Caramel, il va me falloir me prémunir contre : la fièvre jaune, l’hépatite A et B, le typhus, la méningite et la rage. Dans le lot il y a bien le Tétanos, mais celui-là je l’ai fait en octobre dernier (souvenez-vous, c’est quand je me suis viandé sur le ponton glissant de la Trinité sur Mer).
Donc rendez-vous est pris. On en profitera également pour voir ensemble la composition de la pharmacie de bord. Et là encore, il y a du boulot.

Il n’y a pas réellement de règles qui régissent le contenu d’une pharmacie de bord en mer, si ce n’est que la loi impose qu’il y en ait une mais sans vraiment préciser ce qu’il faut mettre dedans. On en trouve des toutes faites, plus ou moins chères, mais si l’on regarde bien à l’intérieur on s’aperçoit qu’elles ne permettent de soigner que des bobos. Non, pour qui veut partir loin il faut quelque chose de plus costaud. Et qui dit costaud, dit forcément ordonnance médicale. Pour exemple, voici ce que conseille le Ministère de la Mer dans sa division 240. (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)



Alors bien sûr j’entends déjà les chafouins me dire qu’avec ça je ne vais pas aller très loin. Qu’il me manque le fil de 0,1, l’aiguille n° 3, le scalpel n°12 et le fibroscope... Et bien non ,chers chafouins, il ne manque pas de ces choses pour la bonne raison que je serais bien incapable de m’en servir et a fortiori sur moi-même. Le but de la pharmacie de bord n’étant pas de soigner, mais plutôt d’aider à tenir le coup le temps de rallier un havre disposant des équipements médicaux adéquats.
De même, les bonnes âmes qui s’inquiètent pour ma cheville récalcitrante seront certainement rassurés si je leur dit que je rajouterais très certainement ma chevillière dans le lot, ainsi que quelques boites d’antalgiques supplémentaires... Sans parler de la Biafine et de la crème solaire !

Enfin, pour terminer ce billet à caractère informatif je vous annonce que demain je prends livraison des nouvelles lettres de la Boiteuse. Lettres dont vous avez pu apercevoir la police et la couleur au début de cet article. Notez qu’elles sont quasiment identiques à l’intitulé du blog... Et c’est normal puisque c’est fait exprès !