lundi 27 décembre 2010

Lendemain de fêtes, qu’est-ce que vous faites ?

Je vais mourir...
Salut tout le monde. Alors, ces fêtes de Now-Hell se sont bien passées ? Pas trop mal au foie ?
Moi je suis en train de crever... Ouais messieurs-dames, Littéralement. 38,7°c de fièvre ce matin, les poumons en papier de verre, le nez qui coule qu’on dirait Trévise, la nausée qui me donne un goût d’égout dans la bouche et je sens que de l’autre côté de la tuyauterie ça risque de pas être joyeux non-plus... Qu’y a-t-il d’autre encore comme réjouissances ? Euh... La tête qui tourne et les côtes douloureuses à force de tousser.
Bref, j’ai une crève carabinée, voire même peut-être la grippe sauf que je ne vois pas trop comment j’aurai bien pu l’attraper puisque je ne sors quasiment pas de chez moi.

Bon, si je prends la plume aujourd’hui ce n’est pas que pour vous donner des nouvelles de ma petite santé, mais également pour vous faire partager une réflexion. Un truc qui m’interpelle en ce lendemain de fêtes, et qui me donne envie d’en parler...

En fait, pour être tout à fait honnête avec vous, il se trouve que mon ancien blog me manque de temps en temps. C’est vrai, j’aimais bien cette activité qui consistait à porter un regard critique sur le monde qui m’entoure... Et depuis que je l’ai laissé tomber il s’est trouvé pas mal d’occasion où j’aurais aimé ouvrir ma gueule, et je ne l’ai pas fait.
Aussi, aujourd’hui on ne va pas parler de voile ni de tour du monde, mais d’une pratique qui a le don de ma faire grimper dans les tours : Il s’agit de la revente des cadeaux de Noël.

Depuis quelques années déjà, les médias nous bassinent dès les lendemains du réveillon sur ce qu’ils appellent « un fait de société », et qui n’est en fait pour moi que l’expression d’une décadence morale. Oui, décadence morale, j’ose le terme. Pour un vieux gauchiste comme moi, ça vous la pose, hein ?

Je m’explique. Lorsque je fais un cadeau à quelqu’un, j’essaye, autant que faire ce peut, que celui-ci lui corresponde. Je fais un effort, à la fois en termes de connaissance de la personne, mais aussi financier. Bref, j’accorde une certaine valeur, sentimentale et pécuniaire, à l’objet que j’offre, et traitez moi d’imbécile si vous voulez, une fois mon cadeau offert, j’entends bien que cette valeur soit respectée.

Alors, peut-être par pudeur, le discours qui permet de justifier cette odieuse pratique est basé sur les doublons... C'est-à-dire que dans une même famille on voudrait nous faire croire que les gens ne se sont pas concertés entre eux et qu’ils ont tous eut la même merveilleuse idée... Et mon cul c’est du poulet ?

Apologie de la médiocrité...
Non, cette pratique participe ni plus ni moins à la paupérisation générale des valeurs qui est notre lot depuis quelques années. Paupérisation des esprits à travers la mise en valeur de l’échec de l’autre plutôt que de sa propre réussite, et maintenant paupérisation du don... Car en effet, qu’est-ce que ça veut dire si dès le lendemain des fêtes mon cadeau se retrouve sur EBay ou PriceMinister ? Que j’ai un goût de chiotte ? Ou bien plus surement que la personne qui fait ça se fout totalement de l’intention qui accompagne le cadeau et ne s’intéresse qu’à sa valeur bassement vénale. Et encore, valeur au rabais puisque l’objet en question va se retrouver bradé à 50% de son prix véritable...

Selon un sondage commandé par EBay 36% des Français seraient prêts à se débarrasser de leurs cadeaux de Noël via le net... Bon, en même temps, c’est EBay qui l’a commandé ce sondage... Alors hein ? Faut peut-être pas trop s’y fier non plus...

Vous voulez que je vous dise ? Tout ça pue du bec... Je veux dire par là que comme par hasard les médias nous parlent de cette pratique tous les ans depuis dix ans, et comme par hasard en des termes d’abord utiles pour devenir financiers. Et comme par hasard c’est toujours le même patron de site de vente entre particuliers qu’on voit à la télé. Et comme par hasard c’est le frère de l’ancienne Secrétaire d’Etat à l’économie numérique...

Ça fait beaucoup de hasard tout ça je trouve.

Alors moi je dis que tout ça, c’est pas bien. Qu’un cadeau ça ne se revend pas, que le faire c‘est insulter la personne qui vous l’a offert. Et que le premier que je surprends à revendre un de mes cadeaux, et bien il pourra s’accrocher pour que je lui en fasse un autre un jour.
A la limite, je tolérerais que l’on offre ce que j’ai offert... Mais là s’arrête ma mansuétude.

Bon, j’ai assez gueulé pour aujourd’hui. Surtout que je n’ai plus de voix et que là, il va falloir que je sorte faire quelques courses... Et puis la pharmacie aussi, ça serait bien. Genre sirop pour la toux, vitamine C, etc...

dimanche 19 décembre 2010

Balade sous le soleil

c'est moi !
J’ai presque honte à vous raconter ma journée d’hier... Non c’est vrai quoi, quand je regarde les infos et que je vois que la majorité du territoire est bloquée sous la neige, que mes compatriotes galèrent comme des forcenés et se pèlent le jonc, je me dis que ce que vous allez lire risque de vous énerver un tantinet...
En même temps, est-ce vraiment ma faute si j’habite une région où certaines journées d’hiver peuvent être merveilleuses ? Surtout que si l’on s’en réfère au calendrier grégorien en vigueur, on n’est toujours pas en hiver...

Bon, vous savez ce qu’on va faire ? On va dire qu’il ne s’agit en aucun cas de provocation de ma part, et que ce petit récit n’a pas d’autre but que de vous réchauffer le cœur. Voilà, c’est ça. On va dire que ce soleil qui m’a accompagné toute cette journée de samedi, et bien je vous en donne un petit bout à chacun, et j’espère qu’il vous réchauffera là où vous êtes.

Comme je vous l’annonçais dans ma dernière publication mon poteau Arnaud et moi avions programmé une petite virée en mer pour ce weekend... Le genre balade à la journée histoire de profiter de l’air du large, mais également pour moi de jeter un œil à mon bateau. Le port de Villefranche est certes bien joli, mais la place que j’occupe est assez, comment dire, chahutée par vent d’Est... Ce qui veut dire qu’un petit coup d’œil de temps en temps n’est pas du luxe, loin de là.

Du bleu, et encore du bleu...
La veille au soir, le site de Météo-France m’informait que la journée de samedi avait de très fortes chances de se révéler agréable. Et comme chacun sait, sauf nos ministres bien sûr, Météo-France se trompe rarement, surtout en matière de météo marine. Lorsqu’une petite fenêtre favorable de vingt-quatre heures entre deux journées pourries se présente, il n’y a pas à hésiter, il faut en profiter. Nous nous retrouvons donc, Arnaud et moi, vers 08h30 et prenons la direction du port. Le ciel est dégagé et à cette heure matinale la température n’excède pas les 5°C.

Au port ça bouge pas mal. Une houle d’au moins 50 cm fait valdinguer La Boiteuse qui tire sur ses amarres comme une forcenée. Et vlan que je te tape contre le bateau de droite, et vlan que je te tape contre le bateau de gauche ! Elle monte, elle descend, elle roule, elle avance, elle recule (bien trop près du bord à mon goût). Bref, lorsque je la vois ainsi ballotée, je me dis que j’ai bien fait de venir et que lorsqu’il s’agira de l’amarrer de nouveau le soir venu, il va me falloir blinder le truc... Pour autant que cette fichue houle nous laisse partir bien entendu ! Parce que là, vu le gymkhana, ça risque de se révéler coton.

C'est lui !
Histoire de temporiser, nous nous préparons un bon petit café bien chaud accompagné de croissants et de pains au chocolat... Et j’en profite pour faire faire à Arnaud le tour du propriétaire et lui expliquer deux trois bricoles de base sur la sécurité. Bon, j’avoue que pour mon premier topo sécu en solo, je crois bien ne pas avoir été très pédagogique... Genre je balance tout un tas d’informations et le pauvre Arnaud a dû se débrouiller avec tout ça sans en comprendre la moitié. C’est ma faute, je le reconnais. A charge pour moi d’être meilleur la prochaine fois, et croyez-moi ça ne sera pas difficile.
Bref, le temps de passer tout ça en revue, il est déjà 10h00 du mat et le bateau bouge déjà beaucoup moins. Il est donc temps de partir.

Le Cap Ferrat...
Manœuvre impeccable il faut bien le reconnaitre. Ce qui me fait penser que mon briefing d’avant départ n’était peut-être pas si mauvais que ça après tout !
Dehors, je veux dire une fois sorti du port, je confie d’emblée la barre à Arnaud. Ben oui, à mon sens il ne sert à rien d’essayer d’expliquer les choses en matière de barre, le mieux étant encore de la prendre en main et de... Se démerder.
Et je dois avouer qu’il a assez vite pigé le truc. En tous cas suffisamment pour que je puisse aller vaquer sur le pont pour ranger les défenses et hisser la Grand-voile. Une légère brise souffle du Nord-Est, et bientôt nous pouvons éteindre le moteur et dérouler le Génois... Nous voilà parti, direction le large.

On fait la course ?
Il fait un temps splendide. Le soleil brille et réchauffe nos visages... Et comme nous sommes sur une allure portante nous ne sentons pas le vent. Il fait bon. Même pas besoin de ciré ou de blouson, une polaire ou un pull suffit... C’est nickel.
Bientôt nous doublons le cap Ferrat et nous prenons une route Est, vers Monaco. En fait il ne s’agit pas vraiment de se diriger vers un point ou un autre, mais plutôt de se laisser mener par le vent... L’allure qui nous porte suffisamment est la bonne, l’essentiel étant de prendre du plaisir.
A trois-quatre nœuds, nous ne pulvérisons pas des records de vitesse, mais la Boiteuse est stable, la navigation plaisante, et c’est bien là le plus important. Arnaud se débrouille comme un chef pour une première fois, et en plus, d’après ce qu’il me dit, il prend son pied !

Vers midi le vent faibli jusqu’à devenir quasiment inexistant. Nous en profitons pour déjeuner de quelques quiches (Lorraines et poireaux !), tout en nous remplissant les yeux du spectacle de la côte. Les montagnes, la neige, au loin les buildings de Monaco... C’est splendide. Et toujours ce soleil bienfaisant qui nous réchauffe aussi bien le cœur que le corps...
Tudieu que c’était bon !

Et un photomontage signé Arnaud !
Vers quinze heures, à contrecœur, nous décidons de rentrer. Enfin, je décide qu’il est temps de rentrer, car je sais bien que le soleil se couche aujourd’hui à 16h54 (environ !), et qu’une fois qu’il sera parti au pieu le bougre, il va cailler sévère.
Ca tombe bien, le vent a viré à l’Est et a repris un peu du poil de la bête, et il nous ramène doucement et à temps au port.

L’arrivée fut un poil plus compliquée que le départ... L’ennui voyez-vous, c’est que lorsque vous avez une toute petite place toute riquiqui, avec les bateaux voisins qui bougent latéralement, et bien votre place peut, tout à coup, disparaitre !
Mais nous nous sommes bien débrouillés au final. Il nous a suffit de nous y reprendre à deux fois en profitant d’une oscillation propice... Et tel le fil dans le chas d’une aiguille nous nous somme placé comme une fleur !
Trois quarts d’heure plus tard, après avoir rangé le bateau, et renforcé l’amarrage, nous reprenions la direction de l’arrêt de bus pour regagner chacun nos pénates.

Voilà ! Bon, j’espère que ces quelques moments ensoleillés vous sont été agréables. En tous, ils l’ont été pour nous à un point tel que dès que l’occasion se représentera nous allons nous empresser de recommencer. Bon dimanche, et ne prenez pas froid surtout !

mercredi 15 décembre 2010

Il est né le divine enfant...

Vroum-vroum fait la motobylette du facteur en grimpant le raidillon. Clac-clac fait le couvercle de la boite aux lettres en s’ouvrant et se refermant.
D’habitude, lorsque je sais que le facteur a fait une pause devant ma porte, j’attends l’heure du repas pour aller y jeter un œil... Vieil us du temps où je craignais des courriers émanant de je ne sais quels créanciers ou institution susceptibles de me pourrir ma matinée. Ben oui, quitte à recevoir une mauvaise nouvelle un jour, autant que celle-ci ne vous gâche que la moitié d’icelui.

Or donc, vroum-vroum-clac-clac, disais-je. Sauf qu’aujourd’hui, allez savoir pourquoi, je suis allé jeter un œil sitôt ces bruits familiers entendus. Mais non, ce n’est pas de la prémonition... Arrêtez de croire au Père Noël ! C’est juste que j’attends un courrier depuis quelque semaine et que logiquement... Au niveau du timing... Bref, j’ai eu le nez creux puisqu’à l’intérieur de ma boite se trouvait une grosse enveloppe à l’entête du bureau des douanes de la ville de Cannes.

En cliquant sur l'image, on voit bien mieux les choses...
Et à l’intérieur de cette enveloppe il y avait devinez quoi ? L’acte de francisation de la Boiteuse bien sûr !

Alors je vous annonce que le 10 décembre de cette année 2010, le Tom Kyle est devenu officiellement la Boiteuse ! Yes !

N’empêche que ça me fait tout drôle... Même si ce qu’implique ce courrier m’apparait encore de façon floue, j’ai l’impression d’avoir franchi une étape de plus dans l’accomplissement de mon projet. Vous vous rendez compte ? Je voulais m’acheter un bateau et l’appeler la Boiteuse, et maintenant c’est fait ! C’est quand même quelque chose non ?

Alors je sais que j’ai pris du retard dans la réalisation de pas mal de choses par rapport à tout ça, et c’est du à une baisse de motivation certaine, mais je sens que ce simple livret et tout ce qu’il implique va me redonner la pêche qui m’a manquée depuis mon retour... D’ailleurs, pas plus tard que le weekend prochain je m’en vais faire un petit tour avec mon copain Arnaud. On va aller passer la journée en mer, humer l’air du large et profiter de ce beau soleil d’hiver.

L'arrière arrondi ne facilite pas les choses...
Donc, la première chose que je vais faire puisque j’ai enfin reçu l’acte de francisation, c’est assurer la Boiteuse... Ben oui, il me fallait ce document pour pouvoir le faire. Donc assurance.
Puis il va me falloir dans un délai assez bref faire un peu de peinture. J’ai déjà planché sur le graphisme du nouveau nom et ça donne à peu près ce que vous pouvez voir sur la photo ci-contre.
Bon ok, ce n’est qu’une ébauche, et le résultat final devrait certainement être tout autre, mais en gros ça ressemblera à ça. D’ailleurs si vous avez des suggestions sur ce point, je suis preneur.

Pour finir, les plus attentifs d’entre vous se demandent sûrement pourquoi la Boiteuse est immatriculée à Cannes et pas à Nice comme il était prévu. Bonne question.
Et bien c’est parce qu’il n’y a plus de douanes à Nice... Tout simplement. Maintenant tous les bateaux sont immatriculés à Cannes et c’est comme ça. Je ne le savais pas, et c’est d’ailleurs pour ça que les papiers ont pris tellement de temps à se faire.

Allez braves gens, je vous laisse sur cette bonne nouvelle. Prenez soin de vous, et couvrez vous bien, car dehors il pèle.

jeudi 9 décembre 2010

Tranquillement...

Je m’aperçois, non sans une certaine gêne qui confine à la honte, que je vous ai un poil négligé ces temps-ci... Non, ne dites pas le contraire, c’est la vérité. Il n’y a qu’à jeter un œil sur la date de ma dernière publication pour en constater la triste évidence.

Le fait est que comme l’indiquait l’en-tête de ladite publication, je continue ma réflexion... Enfin, si l’on veut, disons que je laisse mon subconscient mener le bal et je me contente de profiter du temps qui passe en ne faisant... Rien.

Ne rien faire, contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas rien. C’est même plutôt prenant comme occupation. Ne rien faire c’est, si l’on regarde les choses sous l’angle de l’échange énergétique, d’abord et avant tout s’économiser au maximum. On économise tout, que ce soit les pas que l’on fait ou bien la façon dont on utilise son cerveau.
Et le mien de cerveau, en ce moment il marche au ralenti. Il s’occupe à des tâches sans grandes importances, des trucs pas compliqués qui requièrent un minimum d’énergie. On pourrait croire qu’il végète, mais non il fonctionne encore... De temps en temps il a des soubresauts ; comme celui qui me fait me pencher sur mon clavier aujourd’hui. Ou bien des indignations... Mais dans l’ensemble il ne se foule pas trop quand même. Séries télé, jeux vidéos, voilà en somme son alimentation quotidienne.

Du coup le temps passe aussi vite que tranquillement. Tranquillement... Voilà bien l’adverbe qui convient.

Donc si tout ce passe de manière tranquille, on peut en déduire que tout va bien pour moi. Je me prélasse et me délasse, je profite de la vie et ne me soucie de rien. Je dis ça pour les éventuels lecteurs qui seraient là, à l’autre bout de l’Ethernet à se morfondre sur l’état psychologique de votre serviteur...

En plus, histoire d’ajouter à ma tranquillité d’esprit, je viens d’apprendre que ma place de port était prolongée jusqu’à début janvier... Alors vous voyez bien qu’il n’y a pas lieu de se faire du souci, hein ?

Allez, j’ai des tripes à la mode de Caen sur le feu qui ne demandent qu’à être dégustées... Rien de tel pour bien vous caler l’estomac et vous réchauffer les côtes !